La "communauté gay" crève littéralement d'une absence de respect en son sein même et doit, dans le même temps, gérer toutes les attaques extérieures qui existent encore à bien des égards. Au prétexte d'une liberté sexuelle et d'un absence -bienheureuse- d'autocensure, elle trouve normal de réifier les gens et de jeter en pâture leur image sur le Web.
C'est insupportable.
Insupportable de voir un individu réduit à un trou, à une fonction de sac à sperme. Insupportables, ces jeux de domination, de racialisation, qui vont trop loin et qui ne sont plus toujours si assurés en termes de réel consentement, celui obtenu sans pression aucune et en état de total discernement.
Insupportable ces quidams qui se bourrent le nez et les veines de chimie et qui dressent des tableaux de chasse du nombre de culs visités ou des calibres phalliques croisés sur leur chemin.
On crève de tout ça plus même que du Sida et des épidémies graves. Parce que ce chemin-là, revendiqué au nom de la liberté et issu d'une éducation finalement très hétéronormative sur un modèle patriarcal, mène à la solitude, au dégoût progressif de ce qui est pourtant une révélation: la sexualité en plénitude.
Mon principal cheval de bataille a toujours été le respect et la dignité. Respect de soi-même et des autres, dignité humaine placée au dessus du reste tout le temps, même dans la douce folie des fantasmes.
Je refuse désormais de suivre toute personne sur un réseau social, même dédié, qui n'est pas dans cette démarche et qui se complait à réduire l'autre à l'état de chose sous prétexte que c'est "un délire partagé" ou que c'est "sa liberté". Le respect est une vertu cardinale qui ne souffre pas d'exception.
VO
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