vendredi 28 décembre 2018

Au supermarché



Je me disais bien qu'il me regardait depuis un moment avec un air bizarre.
Arrivé au magasin, écrasé de chaleur sous mon panama et ma chemise à fleurs qui, ici, ne passent pas inaperçus, je poussais mon chariot en profitant de la discrète -trop discrète- climatisation, piochant ici et là au hasard de ma bordélique liste de courses. 
Je croise alors un black massif, loin d'être une gravure de mode, dans le genre daddy mastoc et ventru en train de compléter un rayon. J'ai dû le regarder du coin de l'oeil, comme je le fais par habitude de scanner avec tous les gaillards de ce genre (et d'autres) mais sans vraiment m'attarder.

A t'il pris cela pour un signal? Toujours est-il qu'il m'a bien reluqué à son tour et à plusieurs reprises alors que je parcourais les alignements parfois aléatoires du lieu.
Je longe à un moment celui des produits d'hygiène au bout duquel la porte automatique de l'entrepôt est largement ouverte. Le blackos s'y tient et sort une pile de bouteilles d'eau minérale sur un transpalette. Je déboule droit dans son champ de vision. Visiblement, je lui plais et il doit sentir que je suis de ceux qui aiment la bite. La situation est exotique avec quelque chose d'amusant, alors je le regarde bien dans les yeux avec un léger sourire en coin. Au pire il me demandera s'il peut me renseigner, au mieux…

Un léger hochement de sa grosse tête à la mâchoire lourde et massive me désigne l'entrepôt tout en déclarant à l'adresse de sa collègue en caisse non loin de là (ces magasins sont des abominations en terme de conditions de travail):
-Hé Pascale, je suis à l'entrepôt pour chercher un produit pour un client. Je continue la mise en rayon après.
Je vois la jeune femme lui adresser un signe de la main de loin.

Il m'attire discrètement avec lui. Nous évitons ce qui ressemble à une caméra de surveillance.
L'entrepôt est de taille moyenne avec un enchevêtrement de produits gerbés en palettes au milieu de cartons entassés.
On se retrouve dans un recoin peu éclairé derrière une de ces piles.
-Salut, fait-il, on a pas beaucoup de temps. T'es pédé? T'aimes la grosse bite?
Putain c'est du direct tout en finesse! Je la joue à l'humour. En fait, la situation m'excite le cerveau.
-Oui et oui. T'as du bol, c'est ta journée!
Je lui mets la main au paquet qui est bien rempli et je deviens directif.
-Montre ta queue.
Il ne met pas longtemps à me sortir un beau gourdin mi-mou, genre saucisson replet sans la ficelle et il a de belles boules.
Je tombe à genoux sur un bout de carton et je gobe illico. Je ne pense pas, je pompe, le chapeau légèrement relevé. Le chibre devient conséquent en bouche. Court mais du calibre à démolir les anus.
Le mode salope est activé et l'idée de me faire bourrer déboule dans mon esprit, secouant la raison qui me dit que je n'ai pas le temps, que je risque de me faire péter le trou à en avoir mal pendant trois jours et qui me rappelle, d'ailleurs, que “je ne suis pas fraîche” comme le dit Crickette Rockwell.
Bon, don’t acte. 

Je m'active sur le braquet. Le blackos sent la sueur. Je pelote son cul qui est dur et volumineux. Je ne sais si le mec est homo donc je m'applique encore plus pour qu'il ait une bonne image des gars qui sucent des queues.
Les genoux commencent à rentrer dans le béton du sol et je ne suis pas à mon avantage mais je jouis dans ma tête tandis que ma gorge est bien investie (c'est là que je bénis les dentistes qui m'ont ôté deux dents de sagesses sur quatre). Avec une main, je branle ses boules -ça fait partie des petits plus de la maison- et l'ensemble lui fait de l'effet. Il souffle, grogne plus ou moins. Ca sent le mec qui ne s'est plus purgé depuis un moment.
-Tu prends le jus? Souffle-t-il alors que je le sens se raidir.
Pour toute réponse je libère sa queue de ma bouche que j'ouvre en grand en tirant la langue. Pas très glamour, certes, mais en terme de communication c'est explicite.
Il s'astique quelques secondes te me décharge ses salves grasses sur la langue. Un délice que j'avale tout entier pour qu'il n'ait pas le temps de refroidir et dont les reliefs me maculent un peu le menton.
A la caisse d'ailleurs, un peu plus tard, la jeune Pascale me fera remarquer l'air innocent que j'avais encore “un peu de lait” dans la barbe.
-Un petit problème avec un pack de lait entier mais votre collègue m'a bien…dépanné.
Nourri de foutre en mode express-hussard, j'ai tout de même eu le temps de glisser au gaillard mon numéro de téléphone.
Mon petit trou d'ours gourmet ne saurait se passer des assauts d'un aussi joli calibre… 

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