Touche aux choses du sexe et tu entres alors dans le monde
opaque des non-dits, des complexes des pulsions inavouables qui deviennent
obsessionnelles à force de ne pas être au moins verbalisées. Tu entres aussi en
terrain interdit, frappé d’ anathèmes variés et autres fatwas car on a peur
quand on ne connait pas…
Parle de liberté, d'épanouissement du corps et de l'esprit
par le plaisir et tu verras des yeux réprobateurs qui, pourtant, font plus que
t'envier. Ces mêmes yeux qui se repaissent de pornographie en cachette et qui
condamnent ceux qui osent se montrer. Notre éducation traditionnelle, pétrie de
ces monothéismes qui pensent que l'Homme est naturellement destiné à façonner
le monde, a créé des gouffres remplis de malaises dans le rapport au corps, au
plaisir et au sexe.
Et c'est de ces gouffres que sortent, comme les vices de la
boîte de Pandore, une bonne partie de ce qui mine nos sociétés: le sexisme, la
violence, le rejet de l'autre, le puritanisme…
Les catins, les hardeurs, les
jouisseurs, les épicuriens, les pornographes, dans les nuits interlopes ou les
jours radieux sont là pour rappeler que le sexe est partout qui fait tourner le
monde au même titre que l'amour ou la haine, l'argent, l'espoir ou la quête du
bonheur.
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