L'ourson me dose toujours deux fois.
Ce n'est pas un titre de film, juste une délicieuse réalité, même si elle n'est qu'épisodique.
C'est que le bel animal est bien vert et me laisse parcourir son corps robuste du bout des doigts ou de la langue, entre deux baisers profonds, les regards plongés l'un dans l'autre. Il sait comment investir ma forteresse, escalader ses masses, ouvrir ses portes pour y déposer sa précieuse et généreuse semence comme dans un grenier à blé.
Après le premier assaut, alors qu'il se laisse glisser dans mes bras, la forteresse se replie sur lui, protectrice, le temps que l'excitation revienne doucement au gré des caresses ou des mots soufflés à l'oreille.
L'ourson barbu est mystérieux, son regard clair n'est que peu déchiffrable, on y voit toutefois beaucoup de gourmandise pour la sensualité alors qu'il relève à nouveau mes cuisses…
Gainsbourg chantait “l'amour physique est sans issue” et, en effet, je ne souhaite pas m'y dérober et tenter de lui échapper. La forteresse de chair et de poils n'est point très résistante et elle s'offre à ceux qui savent parler à ses murs, prononcer les bonnes formules, agir avec coeur et avec esprit.
Ils ne sont pas nombreux.
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